Enseignant, formateur, chercheur, parent, chef d’établissement, élu, journaliste, quel acteur ou observateur du monde scolaire n’a pas entendu parler des derniers résultats du Programme international de suivi des acquis des élèves (PISA) ? Depuis son lancement en 2000 par l’OCDE, le PISA bénéficie en effet d’un important prestige mondial et fait l’objet d’abondantes citations, éloges ou critiques. Pourtant, un aspect de ce programme semble peu discuté : le fonctionnement insensé de son discours, qui ne peut manquer de surprendre tout lecteur attentif des innombrables traités du PISA, qui y découvrira quantité de curiosités, contradictions et autres bizarreries. C’est à cette lecture étonnée qu’est consacré ce court essai.