Le banquier central. Voici un personnage politique que les paparazzi ne traquent pas encore sur les plages. Ça ne saurait tarder ! Car c’est un acteur de tout premier plan des « réformes », un promoteur mouillé jusqu’au cou dans le programme néolibéral que nous vantent, à droite comme à gauche, les candidats à la candidature préférés des médias. La puissance de la Banque centrale européenne - à laquelle douze États ont totalement abandonné leur souveraineté monétaire - est aussi absolue aujourd’hui que le secret qui préside à Francfort aux décisions de ce cénacle. Pourtant la politique monétaire pèse de manière décisive sur le coût du crédit, les choix d’investissements, l’évolution des salaires, le niveau des profits, etc. Nourri d’informations précieuses et de propositions alternatives, ce petit ouvrage veut nous rappeler qu’en démocratie une banque ne saurait se mettre à l’abri du débat démocratique.
L. D.
L'Humanité,
16/09/2006